Quels sont les dangers associés aux travaux de relevage ?

Lors de ces travaux, les releveurs peuvent être confrontés à des dangers ou difficultés d’ordre physique, mais également du fait qu’ils interviennent en extérieur. En effet, ils peuvent être confrontés :

- aux aléas climatiques (intempéries, température élevée et exposition aux UV) ;

- aux piqures d’insectes ;

- à une exposition indirecte aux résidus de produits phytosanitaires liés aux traitements réalisés sur la végétation à cette période de l’année ;

- à la sollicitation physique des membres supérieurs et du dos liée à l’effort répété à fournir pour attraper, parfois dégager, le fil releveur pris dans la végétation, puis l’élever et le fixer en hauteur sur le piquet. Sans oublier le repositionnement des lattes entre les fils, et la mise en place des agrafes qui, en fonction des modes de conduites et des matériels utilisés, peuvent impliquer des conditions de travail plus ou moins difficiles ;

- à la sollicitation physique des membres inférieurs liés aux déplacements à pied plus ou moins facilités par la nature du sol (pente, enherbement, travail du sol, etc) ;

- au risque de chutes de plain-pied lié à la présence des fils d’amarre et au terrain accidenté (pierres, trous de sanglier, etc) ;

- au risque de plaies aux mains lié à la manipulation des fils, d’agrafes ou encore au contact avec les piquets.

Les conseils du préventeur …

- Pour limiter l’exposition aux résidus de produits phytosanitaires, il est conseillé de planifier les travaux de relevage en prenant en compte la réalisation des traitements phytosanitaires, afin de respecter au minimum les délais de réentrée. A noter que certains viticulteurs optent pour des produits de bio contrôle sur cette période plus exposante pour les travailleurs. Plus généralement, l’employeur a l’obligation d’informer les salariés sur les risques et les mesures qui sont mises en place, et de rappeler les principales règles d’hygiène (tenue dédiée et douche rapide après l’exposition) et les consignes à respecter.

Par ailleurs, les équipements adaptés pour se protéger des résidus si nécessaire (selon les préconisations du fabricant de produit) doivent être mis à disposition, et un jerricane d’eau doit être fourni pour pouvoir se laver les mains. Enfin, il est fortement conseillé de tracer par écrit cette information.

- En cas de température élevée, il est préconisé d’aménager les horaires de travail, afin de limiter l’exposition pendant les heures les plus chaudes. Il est recommandé de porter des vêtements couvrants, un couvre-chef et de s’hydrater régulièrement. En cas d’intempéries, il revient à l’employeur de fournir les tenues de pluie et les bottes aux salariés même saisonniers. Il est également souhaitable d’avoir à disposition une trousse de secours, afin de pouvoir nettoyer et désinfecter une plaie. Il convient également d’encourager le personnel à signaler une allergie aux piqûres d’hyménoptères connue, afin de mieux prendre en charge la victime.

- Afin de réduire les efforts physiques, les choix d’aménagement du palissage peuvent être un atout : la hauteur du palissage ainsi que le stade de développement de la plante vont nécessairement interférer sur la sollicitation des épaules et l’effort à fournir. L’utilisation de 2 paires de fils releveurs peut réduire le poids de la végétation à soulever. La nature des piquets, le diamètre, la tension des fils et l’usage de fils de couleur distincte peuvent également être facilitateur. Avec la mécanisation de l’entretien du cavaillon, la présence des fils releveurs au sol pose problème. De plus, cela peut augmenter l’effort à fournir s’ils sont pris dans la végétation. L’utilisation de suspentes peut être une alternative aux opérations chronophages d’attachage puis de détachage des fils qui sont contraignantes sur le plan articulaire. Des écarteurs permettent également de guider la végétation entre les fils et réduisent l’effort à fournir pour le relevage. Enfin, contenir la longueur des rameaux par un écimage entre les deux relevages est également facilitateur.

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